Châteauroux 2022-2023 (© Philippe LE BRECH)

La Nouvelle République a fait un point sur la situation de Châteauroux après l’annonce de la rétrogradation adminitrative. La Berrichonne, pour se sauver en National, a besoin de 4 millions d’euros : 1 pour équilibrer les comptes de la saison en cours, 3 pour valider le budget de la prochaine saison.

>> Découvrez toutes les décisions de la DNCG de l’été 2023

Interrogé par le quotidien régional, Patrick Trotignon a détaillé la situation. « 

Pour que les choses soient claires, aujourd’hui il y a deux étapes à franchir. La première, c’est d’équilibrer les comptes au 30 juin 2023. Cette première mise de fonds est indispensable pour pouvoir poursuivre l’activité. Cette mise de fonds, United a assuré être en mesure de l’apporter. Deuxième étape, le budget 2023-2024. Quand on présente un budget prévisionnel, il faut que la différence entre les dépenses et les recettes prévues soit comblée par le propriétaire. On va faire appel de la décision de la DNCG, l’audition devrait avoir lieu entre le 7 et 10 juillet et on devra alors amener des garanties, pas uniquement des promesses.« 

En chiffres, la Berrichonne devrait donc apporter 3 millions d’euros de garantique ainsi qu’1 million supplémentaire pour équilibrer les comptes, soit un total d’environ 4 millions d’euros.

« Entre le budget 2022-2023 et le suivant qu’on a présenté à la DNCG on a déjà fait 2 M€ d’économie essentiellement avec la masse salariale des joueurs. Mais ça ne suffit pas. Aujourd’hui l’actionnaire va devoir apporter la différence et on va ensuite travailler d’arrache-pied pour diminuer les charges. Certaines sont incompressibles et inquiétantes. Par exemple la présence dans le grand bâtiment blanc (avenue de La Châtre) n’est pas en adéquation avec un club de National. Il faut aller discuter avec le propriétaire de ce bâtiment (Scalis), avec la Ville pour la location et l’entretien des terrains d’entraînement, il faudra aussi réduire la masse salariale des salariés. Le centre de formation, on veut le conserver mais en faisant des économies d’échelle. Si le club était remonté en Ligue 2, on n’en parlerait pas. On va attaquer la troisième saison en National. Il y a eu des dépenses outrancières pour faire venir certains joueurs, c’est un pari qui a été fait et qui n’a pas été gagnant. » déplore le dirigeant.

Avant de conclure, « l’équation est très simple. Si l’argent est versé, on n’en parle plus, sinon…. Je pense toujours que le propriétaire va assumer ses responsabilités. C’est du bon sens, s’il ne le fait, il perd tout. »