Grégory Poirier FC Martigues (5)
Grégory Poirier, l'entraîneur du FC Martigues. (Photo Philippe Le Brech)

A 40 ans, Grégory Poirier, natif de la Rochelle, est en train de vivre une belle histoire avec le FC Martigues, leader de National après son accession en début de saison. Un retour au premier plan pour le club martégal, à la lutte pour la montée en Ligue 2, qui avance dans l’ombre d’un coach discret mais on ne peut plus ambitieux. Entretien.

Grégory, le FC Martigues est leader de National. Est-ce une surprise ?

« Oui ça reste une surprise parce que on ne s’était pas fixé de limites en début de saison. Nous n’avions pas d’objectif de classement parce qu’on visait le maintien à la suite de notre accession en juin dernier. Ce championnat de N1, c’est une découverte et il ne faut pas l’oublier ! »

Avec un bilan de 10 victoires, 10 matches nuls et deux défaites pour 40 points au compteur, on peut dire que l’adaptation au niveau N1 a été « express » ?

« Si aujourd’hui on s’en tient à notre position de leader, c’est qu’on a su très rapidement s’adapter… Pour autant, je suis quelqu’un qui parle très peu de classement, en public ou avec mes joueurs. Je sais qu’on est en haut mais c’est anecdotique pour l’instant. Ça prouve juste qu’on fait du bon travail mais je pense qu’on doit encore gagner quelques matchs pour regarder de plus près le bilan comptable. »


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« Cette exigence de toujours vouloir progresser nous fait avancer »

La réception du Red Star est très importante lors de la 23ème journée lundi prochain…

« Effectivement car en plus de sa renommée, le Red Star a des ambitions cette saison. Par ailleurs, dans mon approche de la semaine, je fais en fonction de deux matches parce que vendredi qui suit, on se déplace sur le terrain du Paris 13 Atlético. Nous allons donc nous focaliser pour l’instant sur le Red Star car le match a lieu lundi. C’est une belle affiche de haut de tableau face à un adversaire qui nous a été supérieur au match aller sur les deux tiers de la partie. Et on y pense forcément quand on s’apprête à les affronter chez nous. C’est le candidat qui nous a fait la meilleure impression sur la première phase. »

Justement, à l’issue des 22 premiers matchs, quelles ont été les forces de ton groupe ?

« La première des forces, c’est l’état d’esprit qu’on a développé pendant notre parcours en National 2 la saison dernière. On a pu s’appuyer et surfer sur ces fondamentaux en sachant qu’on a conservé l’effectif à 85%. Sinon ça aurait été compliqué. La confiance qu’on a aussi pu donner aux joueurs est très importante : que ce soit avec le staff ou par la collaboration avec mes dirigeants, la communication est primordiale. Je dirais que c’est cette exigence de toujours vouloir progresser qui nous fait avancer. »

Grégory Poirier estime que son équipe peut encore gagner en maturité. (Photo Philippe Le Brech)

« Nos adversaires ne jouent plus contre le promu »

De ce fait, en quoi est-il encore perfectible ?

« Une grosse base de l’effectif est aguerrie au niveau N2 mais on est aujourd’hui dans l’optimisation du potentiel de mon groupe. En d’autres termes, avec le staff, on essaye de repousser les limites car cette équipe a encore des choses à aller chercher. Je sens que c’est possible, sinon on aurait agi différemment ! Par ailleurs, je pense qu’on peut encore gagner en maturité dans les moments clés, en régularité dans l’intensité de nos animations ou encore en complémentarité tactique pour développer davantage compétences et automatismes. »

Il va aussi falloir maintenir la cadence physique sachant que vous serez attendus désormais…

« C’est ça la clé : amener tous les jours une nouvelle exigence, de l’intensité physique dans nos séances. Tant qu’on n’est pas dans la dernière ligne droite, on parlera davantage d’objectifs de moyens que d’objectifs de résultats. Nos adversaires ne jouent plus contre le promu mais contre l’équipe qui est en haut de tableau, leader, donc l’adversité n’est pas ou plus la même. »