Photo Philippe Le Brech

Après une belle mais inaboutie saison l’an dernier, le FBBP 01 repartira bien en National dans quelques jours après quelques péripéties estivales.

Comment avez-vous vécu la rétrogradation administrative du club en première décision par la DNCG cet été ?

« Honnêtement, cette situation n’était pas simple à vivre. On était dans une période d’incertitude, même si j’avais entièrement confiance en mon président. Je trouve que la DNCG n’a pas été très correcte. Les documents ont été envoyés par mail mais ils ne l’ont pas soi-disant ouvert. Par conséquent, ils ont décidé d’envoyer une information flash qui a bien fait le buzz. Alors que s’ils avaient pris la décision de mettre en délibéré, cela aurait eu moins d’impact médiatique. Heureusement, les choses ont été faites pour que le club reste en N1. Le président a tenu ses engagements et a épanché les dettes dont il avait hérité. »

Cet épisode n’a jamais remis en cause votre investissement auprès du club ?

« Cela ne m’a pas impressionné et puis je suis un salarié du club. Je suis l’entraîneur de Bourg-en-Bresse, c’est mon métier et je suis payé dans ce cadre. S’il avait fallu aller en N2, j’y serais allé. J’ai déjà entraîné à ce niveau-là mais c’est sûr que je préfère que ce soit en National (rires). En tout cas, on s’était préparé comme d’habitude. On a bossé pour être prêt à la reprise prévue ce 12 août. »

Justement, à une semaine de la reprise du championnat, quel est l’état d’esprit qui règne au sein de votre groupe ?

« Il est très bon ! Malgré les quelques mouvements à l’intersaison, il reste une base assez importante de joueurs qui sont restés avec pas mal d’arrivées. L’idée était de petit à petit peaufiner l’effectif et de mettre en place le puzzle. Mais vu qu’on a fait une préparation assez importante avec de nombreux matches amicaux, cela a permis aux recrues de trouver plus rapidement leurs repères et de s’intégrer. On a un groupe de vingt joueurs de champ, plus trois gardiens qui bossent bien et qui sont dans un bon état d’esprit pour démarrer ce championnat. »

Alain Pochat : « Il nous a manqué une cohésion de vestiaire »

Dans cette préparation estivale, le club n’a connu qu’une défaite (2-4 contre l’Olympique Lyonnais) et reste invaincu sur ses dernières sorties… Un bilan encourageant ?

« Oui, mais il faut relativiser. Ce ne sont que des matches de préparation. Le but est de travailler sur les domaines athlétiques, tactiques et techniques et de faire en sorte de donner du temps à jeu à tout le monde. C’est pour cela qu’on a mis en place huit matches amicaux. Cela me tient à cœur de ramener des résultats positifs puisque cela engrange de la confiance et des repères. C’est sûr que de voir l’équipe répondre aux attentes est agréable. »

L’année dernière, le FBBP 01 a longuement figuré sur le podium pour finalement terminer sixième du classement. Avec du recul, que pensez-vous qu’il vous ait manqué pour passer un cap ?

« Très clairement, il nous a manqué une cohésion de vestiaire sur les derniers mois. »

Avec les six structures professionnelles présentes au sein du championnat de National et avec six descentes prévues à la fin de cet exercice, est-ce la saison la plus difficile que vous allez connaître à ce niveau ?

« On s’attend bien sûr à un championnat très difficile. Tout le monde aura cette crainte de devoir laisser six équipes derrière lui. C’est bien pour cela qu’on entend très peu de clubs parler de montée. Lorsque l’on regarde les écuries au départ, il est très difficile de désigner les six derniers. Tout le monde se renforce. Il y a de très belles équipes. Cette année, l’endurance mentale et physique sera mise à rude épreuve. »

Alain Pochat : « L’objectif est d’être régulier »

Avec tous ces paramètres, quel est l’objectif du club cette saison ?

« On ne va pas mettre la charrue avant les bœufs. On ne va pas s’enflammer. Ce championnat est tellement aléatoire, chaque saison est pleine de surprises. Annecy, qui jouait le maintien jusqu’à la dernière journée la saison d’avant, est montée l’année dernière. Laval, qui attendait cette promotion en Ligue 2 depuis tant d’années, a également fini par y arriver. Il y a des clubs huppés qui parfois se prennent les pieds dans le tapis. L’objectif est d’être régulier, d’atteindre le nombre de points nécessaires pour respirer vite et espérer mieux. On va prendre les choses dans l’ordre. »

À l’heure actuelle, le club a enregistré dix arrivées dont quatre joueurs en provenance de Ligue 1 et de Ligue 2 pour quatorze départs. Quel regard portez-vous sur votre mercato ?

« Je suis content ! On a bien pris le temps d’étudier les profils qu’on cherchait. On a des joueurs qui arrivent en prêt, chose qu’on n’a pas faite l’année dernière. On a rajeuni le groupe en même temps en intégrant pas mal de joueurs en provenance de notre équipe réserve. Au niveau des recrues, on a trois gardiens qui donnent autant satisfaction sportivement qu’au niveau de l’état d’esprit. Le rôle de chacun a été défini dès le départ. On voulait également mettre l’accent sur la rigueur défensive, avec des garçons encore un petit peu plus costaud dans les duels. On a remarqué en fin de saison dernière qu’il nous fallait une défense un peu plus armée lorsqu’on devait tenir certains résultats. »

20 joueurs et des jeunes qui peuvent tenter de s’imposer

Ce sont les recrues que vous attendiez ?

« Jonathan Rivierez, qui a un CV bien rempli, a ce profil de joueur dur sur l’homme tout en étant capable de relancer des ballons. Léandro Morante, par sa taille, va nous aider dans le domaine aérien en plus de ses capacités techniques et de ses duels au sol et Nathan Dekoke, qui arrive de Ligue 2, connaît bien ce championnat. Yaya Soumaré et Ilyes Najim vont nous apporter de la percussion et de la vitesse. Ce sont des profils qu’on avait très peu eu la saison dernière à part Jeffrey Quarshie. Ryan Ponti vient dans un rôle de piston gauche et va amener sa capacité à répéter les efforts, mettre des bons centres et percuter. J’espère que cela se confirmera sur la durée. »

Avec un effectif de vingt joueurs, doit-on s’attendre à d’autres mouvements ?

« L’idée est de rester avec ce chiffre-là. On a voulu réduire un peu l’effectif en plus d’avoir la possibilité d’avoir des jeunes joueurs de notre équipe réserve qui puissent compléter l’effectif. Ils devront montrer leurs qualités le jour où l’on fera appel à eux. J’espère que les cadres supposés être les titulaires tireront l’équipe vers le haut. Qu’ils aient un statut leur permettant d’assumer leur rôle et de donner de la confiance à l’équipe avec de bons résultats. C’est cela qui conditionne l’ambiance d’un vestiaire malgré tout. »